samedi 26 décembre 2015

Nounours' Boys / de noël !

Salut les Nours' !

Encore une fois, je vous ai concocté un petit conte de Noël à ma façon. Celui-ci parle de Noël chez les nobles, chez les gens à la particule nobiliaire, chez ceux qui sont de corvée, de patates, etc. … mais qui sont toujours de bonne compagnie !


Il était une fois, dans le seul village de la contrée où l'église a deux clochers, huit jeunes nobles garçons qui avaient été choisis par le curé pour être les personnages de la crèche humaine. La représentation avait grande réputation et attirait chaque année tous les enfants du canton.



Ces huit garçons n'étaient pas très enthousiastes à l'idée de jouer les santons de la crèche, ces pauvres herres au milieu des moutons, car ils avaient la noblesse clouait à leur nom … Ils se nommaient :

le plus âgé, Robert, avait gardé une âme d'enfant … on l'appelait De Jeu !

Bruno dont les parents étaient originaires de Neuvic …

 ‐ les jumeaux, Frédéric et Philippe, étaient très méfiants bien que leur mère leur disait toujours "ça, c'est vrai ! "

Yves dont les parents avaient une cabane au milieu de la lande …

Laurent, l'unique héritier des Harnneaux …

Paul, le fils du forgeron  …

 ‐ et Pierre qui s'appelait De Lédinghen … et on ne sait pas pourquoi !
 

Ce dernier était très malin, le plus intelligent de tous. Ne souhaitant pas jouer un banal berger de Provence, il dit à ses amis : " Le Père Noël, c'est des histoires : il n'existe même pas ! ". Même si Frédéric et Philippe avaient encore l'air dubitatif , ses autres amis n'étaient pas d'accord avec lui. Des années durant, aurait-on traîné derrière nous cette fable ? Ils en référèrent au curé : "Mon Père, le Père Noël existe-t-il ?". L'homme d'église leur répondit par une autre énigme : "Allez voir la crèche et vous aurez votre réponse … "


Rassurés et pensant que le curé avait trouvé des suppléants à leur rôle, les enfants avaient retrouvé le sourire. Ils s'approchèrent de la crèche ... Personne ne dit rien, pas même Marie qui, elle, les regardait avec bonté. Joseph avait l'air aussi sérieux que l'âne et la vache continuait à réchauffer de son haleine le divin enfant. Des bergers, accompagnés de leurs moutons, étaient bien là et les Rois Mages n'étaient pas encore arrivés … Si le spectacle était apaisant, aucun indice ne permettait de résoudre le mystère du Père Noël.



Pierre, insista auprès de ses amis : " Vous voyez, le Père Noël, c'est des histoires : il n'est même pas dans la crèche ! ". Frédéric et Philippe avancèrent une explication : " Serait-il malade ? ". Le prêtre avait parlé dans ses oraisons que l'hiver était dur ce qui pouvait laisser supposer que le Père Noël pouvait être fatigué ou un peu surmené … Il est vrai que le vieux Brannais qui faisait office de Père Noël les années passées, n'avait plus grande vitalité en ce 23 décembre … Paul avait vu dans la forge de son père, 8 rennes qui semblaient s'impatienter … Que se passait-il donc ? Qui pouvait les tirer du désespoir de l'énigme du vieil homme à la barbe blanche ... Rien à faire. Rien n’a l’heur de leur plaire.



Pierre, toujours aussi rusé, proposa un stratagème à ses amis : " Je vous le dis, le Père Noël, c'est des histoires ! Il faut lui trouver un remplaçant, sinon nous n'aurons pas de cadeaux ...". Frédéric et Philippe s'inquiétèrent : " Mais qui ? Le temps passe, le temps presse : il faut absolument faire quelque chose ! ". Il faut surtout que personne ne soit déçu, que tout le monde soit heureux, car Noël, c’est la fête par excellence du sourire, la fête des enfants.



Un vieux clown qui passait par là, entendit la conversation. Malgré son grand âge et ses 69 printemps, il décida de prouver à ces enfants que le Père Noël est bien réel, bien vivant ! Secrètement, il leur donnèrent rendez-vous le 24 décembre à minuit. Il lui fallait trouver toute la panoplie :

  pour la silhouette, c'était une prédisposition morphologique qu'il avait déjà …

  pour le traineau, il prit une palette derrière le dépôt de Marco, le fabricant de cheminées …

pour l'attelage, les 8 rennes étaient dans l'étable à côté de la forge …

pour les habits, il avait quelques vêtements de couleurs rouge qui lui servaient pour  ses activités du jeudi soir …

pour la hotte, il avait récupéré un vieux sac à ballons délaissé …



Puis, il partit dans la lande chercher quelques cadeaux pour ces jeunes nobles : un château fort, un beau destrier à bascule, une épée magique d'excalibur  en bois, une panoplie de chevalier, le dernier livre de Gonzague de Saint-Bris, le dvd de Stéphane Bern …



Il lui fallait parfaire le décor et créer un magnifique sapin de Noël. Dans la lande, il n'avait que l'embarras du choix avec tant de sapins sans lumière. Il réfléchit et regarda le ciel … Subjugué, il vit alors plusieurs étoiles danser une ronde folle, changeant de couleurs à tout instant. Cette nuit-là, la danse des étoiles réussissait, à elle seule, à peupler le ciel d’une guirlande scintillante de diamants lumineux qui allait décorer le plus beau des sapins … L’arbre était allumé !



- "Qu’est-ce que c’est ? " demanda Pierre en apercevant la silhouette rouge au milieu de ce décor féérique. Regrettant alors ses propos perturbateurs, Pierre craint pour son âme d'enfant ?  " Et si l’on ne voulait pas de moi ? Et si je ne faisais plus partie de l’histoire  ? "



Heureusement, le Père Noël est l'ami de tous les enfants sans exception. Il fut exact au rendez-vous du 24 décembre à minuit et Pierre et ses amis durent se résoudre à la magie de Noël. Nul ne saura si le Père Noël était réellement malade ... Nul ne saura jamais qui l’a remplacé ! Et si c'est le cas, d’où vient cet inconnu ?



De l’inconnu ...

Tout Peut ! Rien Doit … Sauf le Respect !

Et ça, vous ne pourrez jamais l'oublier !



Calinours - @+ 

     JYB/Knar

mardi 8 décembre 2015

Nounours' Boys / Archi … !

Salut les Nours' !

En cette soirée, au ciel gris de lune, chacun avait actualisé son GPS pour effacer la destination "Porte des Lilas - Pessac" pour s'orienter vers Romainville ...

Le coach avait du monde à se mettre sous la dent ! Cependant, il dut soulever son béret rouge pour se gratter la tête et trouver la bonne formule de la composition d'équipe. Si certains postes ne posaient aucune incertitude, notamment la paire de centres ou la 1ère ligne, en revanche il fallait innover pour le numéro 9 ... C'est Nico qui sera la trouvaille de la soirée ! Après tout, c'est lui qui nous a mis en relation avec les hommes à la ronde musicale, un petit air de boogie woogie, etc.

Sur des terres incertaines, les chansonniers de la souricière avaient enfilé leurs maillots ciel et blanc, histoire de nous rappeler le beau tango argentin de la dernière Coupe du Monde. "Il faudra de la grinta ce soir, pour gagner !", pensaient les supporters du bord de touche qui arboraient un béret NNB de circonstance. Knar, en mode Tintin-Repoter, relevait anecdotes et faisait des clichés qui vont illustrer le blog et le prochain calendrier 2016 des NNB.

Dès le début du match, entre ombres et lumières, les hommes affrontent la vérité du terrain laissant augurer d'un score favorablement ursidae : quelques groupés pénétrants des avants ou des envolées de trois-quarts furent avortées par des maladresses ... La rosée, sur le dos de la nuit, favorisait les fautes de mains ainsi que les saillies acerbes du coach sur notre qualité de jeu ... Cap'tain fut choisi pour cible ! Une voix basse écarta la nuit et hurla un gémissement qui rongeait de l'intérieur l'homme déambulant sur sa ligne blanche latérale, traduisant ainsi son angoisse crépusculaire : "Tu papillonnes, je ne veux pas de papillon ! " ... Ces mots amers ont quelque peu altéré la sérénité intemporelle de notre papillon de nuit : "Oui", répondit-il sagement, l'oeil tuméfié et la lèvre rougie de sang. Il y a des maux qui ne méritent pas plus de mots.

Le 1er tiers-temps fut sifflé sur le score de 1-0 grâce à un essai de Youcef, filant entre les poteaux suite à une passe à ras de Robbie : du grand art ! Les mots bleus de Nico et Papillon permirent de canaliser l'application des Vieux Ours comme celle des jeunes impétueux oursons. De là, le score enfla vite et Youcef signa un hat-trick sur ses propres qualités de course, mêlant rapidité, crochets et agressivité (la panoplie du parfait rugbyman pour cet ancien footeux). Si cette mise en lumière pouvait lui valoir le talent du match, le trophée fut cependant attribué à un homme de l'ombre, un de ces besogneux qui plaquent, mettent la tête et courbent l'échine en toute humilité … et sans papillonner. Christophe (l'autre) fut désigné par l'Académie.

Le Tricotin a été décerné à Léon de Bayonne, sorti du match au bout de dix minutes. Paul, précédent détenteur du Tricotin, lui ayant offert un superbe chausson pour passer Noël au chaud. Il sera certainement guéri pour le prochain match, en guise de match retour, le mardi 2 février 2016, au lycée Victor Louis de Talence.

Les Tabliers Noirs ont assuré la réception qu'ont su apprécier nos hôtes d'un soir malgré leur défaite 6-0. Déjà trois réceptions et nous avons clôturé les matches 2015. Notre prochain rendez-vous sera le tournoi de Noël de Pessac Rugby, le jeudi 17 décembre au Chiquet : pensez à vous y inscrire ! 

Biz - @+
JYB/Knar - le 08.12.2015

dimanche 15 novembre 2015

Nounours' Boys / léon de bayonne !



 Salut les Nours' !

Le coach m'a censuré : il a refusé de donner composition d'équipe et impressions du match ! D'aucuns diront que s'il a rien à dire, c'est qu'il doit rien satisfait de ses troupes et c'est plutôt bon signe !

Donc, me soustrayant à ce diktat risible, je ne pourrai pas vous narrer le match contre les "Old Lions".  J'ai juste récupéré quelques bribes, à gauche et à droite … Ainsi, on m'a dit que Titi avait hérité du Tricotin pour s'être blessé à la cheville au cours d'un match qu'il ne joua jamais … De même, j'ai cru comprendre que Grégory ne jouera plus à l'arrière et que son expérience à la mêlée fut décisive (ndlr : fais gaffe, Greg, un jour tu finiras talonneur et là il n'y aura plus personne pour venir te voir, pas même ton épouse !). Cette action digne des plus grands demi-de-mêlée lui valut le trophée du match. J'ai deviné aussi que le match fut âpre et que nos avants ont su faire preuve de cette solidarité qui soude un 8 de devant. Parmi ces illustres combattants, le basque de Bayonne acquit ses galons de nettoyeur : carton jaune décida l'arbitre ! "Pourquoi ?, hurla le coach, c'est le seul qui nettoie !"  Léon, le nettoyeur … Ah ! Leon, Léon, Léon … Roi de Bayonne et de l'Aviron !

C’est bon ça, bien joué : nous avions trouvé les clés de la victoire !

Après le chahut des mêlées, les gestes assouvis et les paroles vibrantes, les clameurs des vestiaires mouillés se sont dérobés à la nuit étoilée. L'élégance des silences des 3ème mi-temps du rugby met à l'abri la dureté du rugby et sa pudeur troublante …  Merci aux Old Lions d'avoir répondu présents à notre invitation et nous espérons les retrouver encore souvent : des amis de rugby, quoi !

Après avoir trouvé les clés de la victoire, il ne restait plus qu'à trouver celles de la maison de quartier … Des clés aussi rares que des bijoux d'orfèvre de la Maison Cartier … Il faudra demander à Vincent s'il ne les a pas amenées, par mégarde, aux Etats-Unis !
 
Puis, les rêves de cette première victoire de la saison ont laissé place à un hiver qui arrive à cloche-pied. Les étoiles rousses se sont endormies dans la nuit plutonienne : la lumière s'est enfuie !




Biz - @+
JYB/Knar - le 13.11.2015

lundi 2 novembre 2015

Nounours' Boys / automne rouge !



Salut les Nours' !

Il y a des sortes d'ivresse de notre jeunesse qu'on ne retrouve jamais ! C'est ça l'automne de la vie … L'automne est arrivé ! La couleur verte tremble entre les mains de l'automne rouge : les arbres se colorent et les feuilles mortes jonchent le sol comme des petites pièces d'or qu'on a du mal à ramasser … Un beau ciel d'octobre aux clartés automnales baignait la plaine de Romainville pour recevoir nos amis pompiers afin de les remercier de leurs interventions de cet été … Une pensée pour ceux qui ont senti le roussi tout près de leur habitation.

Pour ce 1er match de la saison 2015/2016, nous n'avons pas commencé par le plus aisé, car nous n'avons jamais gagné contre les Pompiers de Bordeaux. Le coach avait enfilé une tenue de circonstance : tout en rouge, du bonnet jusqu'aux chaussettes. Il avait donné ses consignes comme le Père Noël distribue ses cadeaux … Bis repetita : nous avons encore perdu ! Les Pompiers de Bordeaux seraient-ils devenus nos All Blacks à nous ? Le score (0-3) ne reflète pas notre domination. A certains instants, il nous a manqué de la rigueur et de la discipline pour pouvoir conclure nos temps forts. Le coach a débriefé : "certains joueurs jouent encore pour eux et ne respectent pas les consignes et surtout leurs partenaires. Le rugby est un sport collectif !". Peut-être, certains l'ont-ils pris pour un clown : il ne lui manquait plus que les grandes chaussures qu'ils auraient méritées de prendre au cul … Nous lui devons beaucoup à ce pitre généreux. Nous sommes son vaisseau, son identité : il nous entoure, il nous protège, il nous parle comme personne … il articule notre vie de Nounours' Boys !

Depuis la touche, moi j'y ai vu une défaite positive ! Quelques actions bien menées et une condition physique irréprochable (merci Angie Maizi) restent des facteurs de réussite pour les prochaines rencontres. Les visages marqués ou griffés étaient le témoignage d'un engagement certain, viril mais correct. Paul a fait le Grand Chelem : premier match, première titularisation, premier Nounours Talent du match … et premier Tricotin. Hélas, il n'a pas pu récupérer ses trophées par la faute de son départ précipité aux urgences pour se refaire recoudre l'arcade …

J'ai vu aussi de superbes choses comme le ramassé de ballon en pleine course du Petioc … Et hop, voilà le ballon cueilli comme un cèpe dans le sous-bois de Romainville. Un geste technique qu'on apprend dans les écoles de rugby et qui est un des exercices du concours du meilleur "Jeune Rugbyman". A l'inverse, j'ai vu des gestes moins talentueux, comme cette passe de demi-mêlée à trois rebonds qui a fait sourire Laurent sur le bord de la touche : "Tu vois Didier, c'est pas moi !".

On peut regretter que les Nounours' Boys n'aient pas marqué au moins un essai ! Grégory a failli le faire, dans sa position de faux arrière ou de 7/8ème … Le coach le lui a reproché cette façon de jouer qui vient des terres australes. Il ne pouvait pas savoir que la charmante Florence était venue voir jouer son époux, accompagnée du petit rejeton … "Pas de femme, au rugby !" … Le pauvre Greg allait en souffrir : "Je veux un vrai numéro 15 !" cria le vieil homme misogyne depuis le  bord de touche.

Les Tabliers Verts ont su tenir leur rôle et offrir à ces (trop) jeunes pompiers de quoi se souvenir du talent et de l'hospitalité des Nounours' Boys … L'automne sait encore donner de belles journées ensoleillées et douces, notamment en début de saison.

En attendant les soleils de novembre et dans le brouillard de la plaine de Romainville, s'en vont les ours pour se préparer à recevoir les vieux lions. A travers les arbres voilés de brume, la lune sourit et s'endort sur l'épaule d'une étoile …

Biz - @+
JYB/Knar - le 26.10.2015