Salut les Nours' !
Encore une
fois, la cérémonie des Nounours d'Or valait le détour : tant pis pour les
absents ! Pour certains, cela s'est terminé chez un de nos plus anciens : la bière
devait être éventée car ils n'ont pas fini leur verre … ou alors, ils étaient
en phase de saturation car leurs propos n'étaient plus très clairs !
Que s'était-il
passé auparavant ? On s'était dit rendez-vous à 20h dans un nouvel endroit
aseptisé, portant le joli nom d'un arbrisseau local qui pousse dans une terre
de … bruyère. Un apéritif, léger mais
long, était censé nous ouvrir l'appétit : il y eut même une tournée générale
offerte par le Bureau à l'unanimité et l'unisson des buveurs ! C'est là je crois
que 2Co (l'un des protagonistes précités) a craqué …
En charge de
présenter mon Nounours d'Or (pour une vague histoire de clé qui
n'ouvrait pas mes propres bureaux et me laissa enfermé soit disant pour ne pas
aller à l'entraînement), Coco prit le micro et ne le lâcha plus pendant 10
minutes au cours desquelles il a essayé de traduire son émotion lorsque Nico
(un des larrons précités) lui avait fait du bien tout en lui faisant du mal … D'aucuns ont pensé alors que ces
deux garçons avaient des relations bien étranges, voire même extravagantes !
Juste avant,
plusieurs trophées ont été décernées :
o bien sûr, comme
chaque année, le Nounours d'Honneur a été remis à un anciens Nounours' Boy. Qui mieux que Nounours pouvait narrer les hauts faits d'Alain Bidoret
que l'on peut considérer comme un vice-fondateur des NNB ? Tout n'a pas été
aussi audible que souhaité en raison des quolibets populaires et autres
plaisanteries graveleuses qui ont couvert les propos du Président à Vie … Bien
sûr, le grand Alain ne s'offusqua pas de cette cacophonie qui traduisait
l'image si harmonieuse des NNB, illustrée en page de garde de leur calendrier 2016. Notre invité d'honneur fut ému de cette
distinction. On lui remit donc son calendrier et la peluche si soyeuse qu'il la caressa toute la soirée …
o au milieu de
cette assemblée d'irrespectueux, nous avions convenu de souligner la discrétion
de deux ursidés : Max Pilorget et Franck Gueux. Falcon décida de rester
pondéré et remit le trophée avec toute la pudeur et toute la réserve dues à ces deux
sages …
o en revanche, Relda
a su trouver les mots justes pour le trophée d' Eric Gobain : bouffon, fayot,
mange-merde, suce-boules, cabotin, clown, gugusse, etc. Eric ne contesta pas
son côté flatteur envers le coach et promit de faire mieux … la saison
prochaine !
o Herwig (un autre des protagonistes précités) était en
charge de narrer une anecdote concernant une histoire de vélomoteur qui avait
supporté 250 kg de viande : à vous de deviner le poids d'Eric Chevalier et
Titi Gerbeaud ! Le vélomoteur a t-il succombé ? Les deux sont-ils arrivés à
bon port ? Herwig n'a pas manqué de le révéler !
o traditionnellement,
j'ai en charge de remettre le Nounours d'Or du geste technique : Youcef Souilah fut récompensé pour son hat trick
lors du match contre les Archibals. Quelle trajectoire pour cet ancien footeux
réussissant dans le monde de l'ovalie, souvent meilleur marqueur d'essai et pas
que de merde ... Si tu n'essayes
pas, tu ne pourras jamais savoir !
A cette
occasion, j'ai fait un parallèle en décrivant 3 essais de légende. Plusieurs
m'ont demandé de mettre en ligne ces instants magiques. Aussi, pour le plaisir
de Youcef, voici l'histoire de ces actions d'anthologie qui ont marqué ma
mémoire tant par leur beauté que par leur intensité …
le premier, je vous l'ai déjà raconté dans un de mes
bulletins d'humeur (cf. 4 mars 2013 - "c'est bien Coco !"). On l'a
appelé pendant longtemps "le plus bel essai de tous les temps"
car le ballon était passé par tous les recoins du terrains, allant d'un bout à
l'autre. Le match opposait, dans le vieil Arm’s Park de Cardiff, en 1973, les Barbarians
à dominante galloise, aux All Blacks de
Ian Kirkpatrick ; l'arbitre était le seul Français sur le pré … Le Haka,
un des premiers du genre, avait l'air presque ridicule, comparé à ceux de nos jours. C'est alors que Phil Bennett
réceptionna un long dégagement, devant son en-but. L’ouvreur des Barbarians décida
de relancer le jeu, il crocheta, il accéléra et servit son compatriote JPR
Williams, arrière de légende aux
célèbres rouflaquettes, puis un autre gallois, puis un autre dragon rouge, jusqu'à Gareth Edward qui
s’en alla aplatir en coin.
le deuxième se déroule à Twickenham, dans le
Temple : toute une histoire ! C'est l'histoire d'une pénalité ratée d'un buteur
anglais dont je ne me souviens plus du nom … C'est l'histoire d'une réception
née dans l'en-but, derrière ses barres par Pierre
Berbizier … C'est l'histoire d'un clin d'œil entre le demi de mêlée agenais
et son vieux complice Serge Blanco qui
jouait sa dernière prestation à Twickenham … C'est l'histoire d'une
accélération de folie du "funambule", laissant ses adversaires pétrifiés
… C'est l'histoire d'une complicité avec Jean-Baptiste
Lafon et Philippe Sella en
position de débordement pour sortir des 22 mètres … C'est l'histoire d'un
soutien intérieur parfait de Didier
Cambérabéro qui tape une petit coup de pied pour lui-même, modèle de
précision, qui décontenance les Anglais … C'est l'histoire d'un regard de
"Cambé" vers le centre du
terrain qui l'incite à taper un second coup de pied, de recentrage, digne de
l'époque de son père et oncle … C'est l'histoire de la joie de Philippe Saint-André pour l'essai du
French Flair de 110 mètres ! L'Angleterre a gagné mais qui s'en souviendra ?
Pour moi, cet essai symbolise tout ce qu'un rugbyman doit savoir faire : c'est
l'histoire de l'essai du jeune rugbyman …
le troisième que j'appelle "l'essai du bout du monde", se passe également dans un
stade mythique, dans l'Eden Park d'Auckland. Nul n'a oublié la passe de Guy
Accoceberry à Jean-Luc Sadourny pour un essai victorieux. Cette passe comme une
offrande, symbole de l'altruisme rugbystique … Acco jure encore ses grands
dieux qu'il ne pouvait marquer. Modestie oblige ! Le match tire à sa fin et les
Blacks mènent au score … Le ballon est tapé dans le dos de Philippe Saint-André à hauteur des 22 mètres : Le
"Goret", chaussettes en bas, s'en saisit et contre-attaque et tombe
sur un grand 2ème ligne All Black … Ballon au sol … Maul : Gonzalez, tel un demi-de-mêlée, alerte Christophe Deylaud, toujours les chaussettes au ras des chevilles,
qui accélère et fixe pour Abdel Benazzi.
Le Géant d'Oujda feinte la passe sur Lomu (si peu !) et donne à Emile Ntamack dont la course chaloupée
affole les Néo Zélandais … "Milou" donne à l'intérieur à Lolo Cabannes qui, dans une passe
girouette, croise avec Yann Delaigue.
Le fils de Gilles fait un double cadrage-débordement qui met de cul la défense adverse
qui court de partout. Puis, le "Petit Mozart" (il est né à
Vienne) offre la voie royale à Guy Accoceberry et il lève les bras en
guise de certitude … La course en biais du pharmacien de Bègles garantit
l'essai imminent, mais à cours de tonus, Acco choisit d'assurer et fait la
dernière passe pour Jean-Luc Sadourny
qui plonge dans l'en-but, légèrement à gauche des perches pour faciliter la
transformation … Victoire totale du French Flair qui remporte pour la première
et unique fois les deux test-matches de la tournée .. c'était en 1994 !
Voilà, mes
Petits Poulets, j'en ai fini avec la nostalgie !
J'espère vous
voir nombreux pour les prochains matches et essais de Youcef
Biz
- @+
JYB/Knar