Salut les Nours' !
L’automne a pris son quartier et les feuilles
rougissent sur les coteaux en pente… Néanmoins, l’arrière-saison nous avait
appelés du côté de la catalogne espagnole, à l’invitation de la treizième
édition du « Barcelona Rugby Festival ». Si ce n’était la tramontane,
une espèce de vent de folie a soufflé sous la lune des nuits vagabondes et sous
le soleil anisé des confrontations ardentes. Retour en arrière, caméra éphémère…
À cause d’un vol direct
en surbooking, une bande de quatre prit le chemin de traverse, via l’autopista…
En les attendant, amis, c’était la fête à Lloret del Mar ! Les NNB ont
pavoisé devant la belle bleue. Même les vieux de l’Académie ont martelé de leur
canne le sable du bord de mer. Ce soir, combien vont perdre la tête et laisser
leur cœur éclore comme des jeunes hommes de vingt ans ? La métamorphose
pouvait commençer !
C’est alors que les perruques
ont fleuri sur des costumes aux couleurs flashies. Toutes mes idoles des années
soixante-dix sont revenues à ma mémoire ! J’ai cru voir là Michel
Polnareff, Patrick Juvet ou encore plus loin Mike Brant que cachait Gérard
Palaprat qui me faisait un signe. À-m’en-donné, j’ai cru reconnaître Freddy
Mercury ou encore les Bee-Gees et d’autres encore dont je me souvenais plus le
nom si ce n’est l’air de la chanson. La berlue avait commencé à faire des
ravages : j’ai vu des drôles de dames, des hommes en couches-culottes, des
faux policiers et même un perroquet et un ours gentil… Boys & girls are you
ready ? The saturday night fever is come ! Help ! Composer le
118…
Le réveil fut brutal !
Les bus faisaient leur ronron devant l’hôtel et beaucoup avaient du mal à
sortir du leur. Marco et Canard sont venus renforcer l’Académie avec roses et
drone… Les Nounours’ Boys arboraient leur nouvelle tenue : un superbe
maillot bleu ! Allaient-ils lui faire honneur ? Les équipes devaient
en découdre sur un des cinq prés… Organisation parfaite, sono d’ambiance, les
joueurs devaient surtout évacuer les vapeurs de la veille. On en a vu certains « casser
cantine » ou d’autres « pleurer leur mère » pour de vulgaires
crampes, sans parler des spectres d’acromio-claviculaire… En guise de mise en bouche, les
« Bouilles de Marseille » sont repartis refaire leur bouillabaisse. Changement
de pallier pour s’opposer à « Lous
Gallinous » de Toulouse… con !
Le match laissa quelques regrets : un mauvais rebond, une ambulance, un
arbitre anglais incompris, ne comprenant pas les réprimandes du bord de touche.
Les Toulousains, toujours aussi humbles dans la victoire, nous laissaient avec
notre amertume de p'tits frères de Garonne. Bloqués au pallier intermédiaire, la
dernière rencontre nous a confronté au « Ex d’Aix » : la
victoire nous semblait à notre portée et elle nous a sûrement échappé par coquetterie
au cœur de l’attaque des NNB ! N’est pas galant qui veut : « Tout
Peut ! Rien Doit… Sauf le Respect ! ». Au final, le coach et le
cap’tain pouvaient être fiers de leurs troupes. On a vu de belles actions, des
gestes justes et une défense affutée.
Quand vient la fin de fête,
près de la plage abandonnée, il faut alors se quitter peut-être pour toujours… Le
soleil est plus pâle, le pastis beaucoup moins ! L’heure est aux tenues de
soirée, aux photos souvenirs, aux échanges d’adresses et aux verres à partager.
C’est là que j’ai vu un maître tavernier-argentier à l’œuvre : un grand numéro
de « Fragil » devenu « Fringant », certainement étonné d’être sorti indemne du
tournoi… Et quoi de plus généreux que d’offrir des cœurs rouges en guise de
cadeau, dessinés sur toute partie de l’anatomie humaine. Chez les NNB, un
dessin en forme de cœur a une symbolique forte et peu importe la personne qui
le reçoit, les intentions restent toujours les mêmes : déclarer ou transmettre
des sentiments qui ne sont pas toujours faciles à dire !
On pouvait passer à la
soirée de gala avec la remise des trophées. Comme à l’école des fans, ou sur un
plateau d’un tournoi de jeunes, tout le monde avait sa coupe. Mais, à nous, on
nous a remis celle qui pouvait résumer au mieux ce week-end, ce festival de boissons
alcoolisées : la coupe des « borrachos » ! Tout le monde y
but sa gorgée du nectar des vainqueurs… Ça méritait bien une chanson, en
attendant le nouvel hymne du « nichon » ! Je vais vous raconter, avant de vous
quitter, l'histoire d'un petit village près de Napoli… Et quand il arrivait, la
foule s'écriait : arriva, Gigi l'Amoroso, croqueur d'amour, l'œil de
velours comme une caresse… On
pouvait ramener la coupe à la maison ! Nunuche fit sûrement de doux rêves,
Nounours avait rajeuni de vingt ans, et le reste alla boire un dernier mojito…
Merci au Bureau de nous
avoir permis de vivre ce pur instant de bonheur… Euh, de « borrachos » !
Biz -
@+ JYB/K’nar – le 07 octobre 2022
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