vendredi 30 octobre 2020

Nounours' Boys / retours intérieurs !

Salut les Nours' !

Toute la journée, les nuages obèses se sont chassés vers le nord, laissant filtrer un soleil aigrelet, si pauvre que les couleurs automnales se fondaient dans l’horizon… Avant de filer au Musée Grévin pendant un mois, le dernier entrainement commençait dans une lumière crépusculaire, mêlée de mélancolie, laissant augurer de tristes lendemains. 
  
Si le rugby comporte des séances d’entrainement en tout genre, il faut bien reconnaître que celles des Nounours’ Boys méritent qu’on s’y attarde ! Finies les sessions préparées par « Véronique & Davina » avec une douche collective au générique de fin. Le parvis du « Moustoir » Pessacais faisait office de vestiaires pour ouvrir ses portes sur un royaume brumeux. PHILIPPE rêvait de son homonyme messin (dédicace DENY)... TOUTUT avait adapté le programme qu’ERIC avait concocté tout l’après-midi avec sa fille. En cette fin de vacances scolaires, ça parlait immanquablement de Prince Charmant ! SIEGFRIED et CHRISTIAN se portèrent postulants… FRED avait délaissé ses filles… Mais, le sort tomba sur GREG pour tenir la flamme ! Les ballons arrivèrent tardivement, laissant place à des tours de terrain effrénés. Le coach utilisait un langage « meyeriste » dont le ton alternait dans sa course les rythmes et les souffles. Sous la cadence, la chaussure gauche du doyen des joueurs céda comme l’armure du chevalier bardé de fer s’engageant avec fougue dans la lice du tournoi. De son côté, LAURENT (alias YANNICK) avait retrouvé la magie de sa passe… 
  
Une question se pose : pourquoi cette folie de l’effort et de la volonté ? Pour renouer avec le goût du défi : le Prez avait ainsi fixé le prix de la victoire pour le rendez-vous du 15 décembre… Non sans mérites, quelques habitués du bord de touche assistèrent à la préparation physique, transformés en voyeurs emmitouflés de laine et de bérets identitaires d’un acronyme : initiales NNB ! 
 

Les visages devenant turgescents, il était temps d’aller trinquer pour fêter l’anniversaire de CL (Chilé ?). La « P’tite Boutique » s’installa en tribune, dans les gradins en guise de chaises et tables… Coup de Chapeau au noyau fondateur et fédérateur de ces soirées (ndlr : le Bureau) qui nous propose des moments d’amitié sous le prétexte d’un rugby en carton-pâte. On y gagne en confiance et en estime : l’establishment politique ne peut pas s’opposer à cela ! Les NNB portent cette fraternité en bandoulière comme le facteur porte ses lettres : instant miraculeux ! Le protocole dinatoire nous proposa des LEFFE et de la HEINEKEN pour les petits elfes. Le Picard à l’accent de Jean GABIN avait prévu de la boisson à la marque verte étoilée de rouge : carton rouge ! HERWIG, réveille-toi, ils sont devenus fous… Pâtés, chips, camemberts, baguettes, litrons, tous les clichés étaient là en forme de liberté d’expression et de débats sur les martyrs d’aujourd’hui… 

Les Héros y sont ! Confinés, nous sommes de nouveau, ! Confinés dans le rôle de voyeurs, perdus dans nos lunes lointaines… Dans la lueur des smartphones, on a laissé la nuit s’enfoncer jusqu’à l’aube incertaine. On traversera novembre les dents serrées et les attestations dérogatoires bien complétées, en quête de l’impossible. Laissons sa part au diable, la part des anges nous reviendra en décembre ! 

Biz - @+ JYB/Knar - le 30.10.2020

mardi 6 octobre 2020

 Salut les Nours' !


    Qui peut me dire qui sont Jules & Jim ?



JYB/Knar 


samedi 3 octobre 2020

Nounours' Boys / un instant nénuphar !

 

Salut les Nours' !

 

Sur la caillasse du parvis de « Bati-Cheminée », lorsqu'on se retrouve ensemble, à l'occasion des premières grillades-parties, on se les raconte... Qui a fait la chaise, le transat ou le hamac ? Chacun fouille dans sa mémoire et partage ces instants de réseaux sociaux pour ceux qui n’en ont pas ! Parfois, on se les cache ou on les revit en découvrant une photo, une vidéo, un secret... Les challenges des Nounours’ Boys traversent ainsi les vacances et survivent ainsi au temps générationnel qui passe… Ces histoires sont une richesse pour ceux qui en sont les héritiers ! Elles n'ont pas de prix, si ce n’est 5 €uros…          

 

L’été est parti en pente douce : septembre en termine avec l’été pour virer dans les splendeurs colorées d’octobre ! Lorsque revient l’automne, alors s’embrase le ciel d’Ovalie. On se laisse prendre par ce sentimentalisme qui relie l’homme et le ballon. A chaque course, on ressent ce souffle purificateur et l’Académie, appuyée sur sa talanquère, exulte son esprit pour qu’il demeure intact…

 

Les célèbres demandes de mutation de la Fédération n’ont pas cours chez les NNB : on renouvelle le stock ! Les feuilles d’automne nous ont amené de nouveaux noms : Valentin, Timothy, Xavier, Charlie, Bastien, Yann, Julien ou simplement Stéphane…

Je devrais plutôt dire des nouveaux prénoms, en attendant les nouveaux surnoms qui vont immanquablement tomber… On a déjà "Jules & Jim" : les parrainages consolideront pseudonymes et sobriquets !

Actuellement, l’arbitrage « Covid » freine sérieusement le jeu de mouvement. La vie de notre ballon ne se partage pas avec d’autres équipes, elles-mêmes confinées. A défaut de jouer à 31 (2 équipes et un arbitre), on se contente du rugby à XV. Ainsi, on ne risque pas de perdre le ballon et de prendre un contre assassin…

 

« Putain de Covid »… « Aux chiottes, le Covid »… « Vas te faire, Covid de merde »… Une fois les injures dites, il nous faut penser à développer des capacités d’adaptation. C’est à chaque fois la même chose lorsqu’on rentre en contact avec un univers différent. Il en est de même au rugby : c’est ainsi qu’on progresse ! C’est ainsi que le rugby a évolué et c’est ainsi que notre quotidien doit évoluer. Pour retrouver le monde d’avant, il faudra que les choses changent Il nous faut maintenant naviguer entre le temps long de la vie et l’instant du fait du hasard, celui où tout bascule brutalement et détruit les projets. Aujourd’hui, le virus rythme notre vie : de chagrins en espoirs, de routines en rebondissements, de défaites en victoires… En autant de sélectionneurs que de néophytes de la science, tous nous étalent de grands protocoles que les gens ne respectent pas au nom de petites excuses. J’aurais préféré de petits cérémoniaux et de belles vertus : noblesse, respect, sincérité, intelligence…

 

Sourires affichés, embrassades et étreintes, poignées de mains… Ce sont autant de ricochets de l’amitié dont l’onde se propageaient à toute l’étendue de notre groupe, qui ont ainsi disparu. Le nénuphar « covidien » a envahi notre mare.

 

La vie est une maitresse exigeante et le rugby un amant téméraire… pour le meilleur, pas pour le pire ! Salut les amoureux.


 

Biz - @+  JYB/Knar - le 03.10.2020