samedi 15 octobre 2022

Nounours' Boys / esprit des foies !

            

Salut les Nours' !

 

Je vous ai quitté un instant féria qui restera dans les annales des Nounours’ Boys ! Les crèmes catalanes étaient encore sur toutes les lèvres… Les NNB avaient à cœur de savoir si la magie(bleu)-noire de leur nouveau maillot allaient opérer sous nos contrées.

 

On aurait dû jouer à Pessac, mais un retard de chantier (c’est la faute à L’Ukraine) rendait inopérante notre salle de réception. Nos amis de LA BRÈDE acceptèrent de nous recevoir afin de ne pas annuler le match. Changement de cap et co-voiturage au titre de la sobriété énergétique (rien à voir avec la guerre en Ukraine).

 

C’est ainsi que, en pleine saison des cèpes, les « GRAV’AGÉS » nous accueillirent au milieu des ceps de vignes qui rougeoient. Camaïeu de couleurs qui jouent avec la lumière des rayons du soleil couchant et les feuilles mêlées d’ocre, d’écarlate et de rouge. C’est beau... Grave ! Le château de Montesquieu, tout proche, nous rappeler que si le rugby a des lois, il a surtout un esprit !

 

Un, dos, tres, un pasito p'atrás… Un, dos, tres… Un, deux… Un, de… Vingt-deux NNB avaient répondu à la « nobilus vocatus », l’appel de la particule nobiliaire. En effet, c’est Paul de LAFORCADE qui fut le trait d’union de cette rencontre. Il a bien changé le forgeron en un an. Une barbe lui a poussé en même qu’un tablier plus que dodu. Même ses partenaires lui conseillaient de rentrer son ventre pour ne pas être hors-jeu… Sur le bord de touche, le crachin n’avait pas découragé « l’Académie » qui s’était encore déplacée en nombre et en âge. Les deux doyens de 1946 étaient là, à reconstituer une composition d’équipe sur une vieille photo de leurs jeunes années : une époque où on jouait au rugby sans remplaçant ! Ce n’était pas le cas jeudi soir et on pouvait faire du coaching et le « vieux coach », le béret vissé sur la tête, s’en est donné à cœur joie : on se serait cru dix ans en arrière !

 

Peu importe que le terrain ne soit pas tracé si ce n’est avec des bouts de ficelle, car, comme au siècle des lumières, les rayons de lune ont éclairé un match remporté haut la main. Pourtant, le match avait bien mal débuté puisque les « GRAV’AGÉS » nous avaient mis deux essais dans la musette, en très peu de temps : un classique ! La fine et imperceptible bruine n’a manifestement pas atténué l’enthousiasme de nos p’tits ours qui enchainèrent et se déchainèrent avec huit essais de très belle facture, avec beaucoup de passes et de repositionnement, alliant vitesse et adresse : des essais d’anthologie ! « L’Académie » fut unanime pour remettre le « Talent NNB » au Capt’tain, au nom de toute l’équipe qui avait tant séduit. Le « Cagolin » fut décerné à Constantin pour son jeu au pied régressif. Une action pas si anodine que cela, consistant à taper le ballon très haut dans le ciel et, le temps que le ballon redescende, ses coéquipiers ont eu le temps d'arriver sur la zone où le ballon allait retomber pour le récupérer. Seul Constantin sait le faire ! Enfin, on notera le retour de Youcef dans l’effectif des NNB, à un poste de 3ème ligne : ça sent la prise de poids !

 

Retrouvailles heureuses et belle ambiance, les joyeux drilles des « GRAV’AGÉS » nous avaient concoctés une sympathique troisième mi-temps. Royal, comme leur couscous ! Seule la sérénade de la trompette de Paul n’avait pas des accents orientaux… La « Peña Baiona » et la « Pitxuri » avaient remplacé les lettres persanes.

 

Enfin, en ce mois du ruban rose, les Nounours’ Boys tenaient à saluer la section féminine du rugby de LA BRÈDE qui avaient pâtissé les desserts… Aucune phallocratie dans ce commentaire, simplement une philosophie : celle de l’esprit des foies !

 

Biz - @+   JYB/K’nar – le 15 octobre 2022


          

vendredi 7 octobre 2022

Nounours' Boys / borrachos !

 

 

 




Salut les Nours' !

 

L’automne a pris son quartier et les feuilles rougissent sur les coteaux en pente… Néanmoins, l’arrière-saison nous avait appelés du côté de la catalogne espagnole, à l’invitation de la treizième édition du « Barcelona Rugby Festival ». Si ce n’était la tramontane, une espèce de vent de folie a soufflé sous la lune des nuits vagabondes et sous le soleil anisé des confrontations ardentes. Retour en arrière, caméra éphémère…

 

À cause d’un vol direct en surbooking, une bande de quatre prit le chemin de traverse, via l’autopista… En les attendant, amis, c’était la fête à Lloret del Mar ! Les NNB ont pavoisé devant la belle bleue. Même les vieux de l’Académie ont martelé de leur canne le sable du bord de mer. Ce soir, combien vont perdre la tête et laisser leur cœur éclore comme des jeunes hommes de vingt ans ? La métamorphose pouvait commençer !

 

C’est alors que les perruques ont fleuri sur des costumes aux couleurs flashies. Toutes mes idoles des années soixante-dix sont revenues à ma mémoire ! J’ai cru voir là Michel Polnareff, Patrick Juvet ou encore plus loin Mike Brant que cachait Gérard Palaprat qui me faisait un signe. À-m’en-donné, j’ai cru reconnaître Freddy Mercury ou encore les Bee-Gees et d’autres encore dont je me souvenais plus le nom si ce n’est l’air de la chanson. La berlue avait commencé à faire des ravages : j’ai vu des drôles de dames, des hommes en couches-culottes, des faux policiers et même un perroquet et un ours gentil… Boys & girls are you ready ? The saturday night fever is come ! Help ! Composer le 118…

 

Le réveil fut brutal ! Les bus faisaient leur ronron devant l’hôtel et beaucoup avaient du mal à sortir du leur. Marco et Canard sont venus renforcer l’Académie avec roses et drone… Les Nounours’ Boys arboraient leur nouvelle tenue : un superbe maillot bleu ! Allaient-ils lui faire honneur ? Les équipes devaient en découdre sur un des cinq prés… Organisation parfaite, sono d’ambiance, les joueurs devaient surtout évacuer les vapeurs de la veille. On en a vu certains « casser cantine » ou d’autres « pleurer leur mère » pour de vulgaires crampes, sans parler des spectres d’acromio-claviculaire… En guise de mise en bouche, les « Bouilles de Marseille » sont repartis refaire leur bouillabaisse. Changement de pallier pour s’opposer à « Lous Gallinous » de Toulouse… con ! Le match laissa quelques regrets : un mauvais rebond, une ambulance, un arbitre anglais incompris, ne comprenant pas les réprimandes du bord de touche. Les Toulousains, toujours aussi humbles dans la victoire, nous laissaient avec notre amertume de p'tits frères de Garonne. Bloqués au pallier intermédiaire, la dernière rencontre nous a confronté au « Ex d’Aix » : la victoire nous semblait à notre portée et elle nous a sûrement échappé par coquetterie au cœur de l’attaque des NNB ! N’est pas galant qui veut : « Tout Peut ! Rien Doit… Sauf le Respect ! ». Au final, le coach et le cap’tain pouvaient être fiers de leurs troupes. On a vu de belles actions, des gestes justes et une défense affutée.


Quand vient la fin de fête, près de la plage abandonnée, il faut alors se quitter peut-être pour toujours… Le soleil est plus pâle, le pastis beaucoup moins ! L’heure est aux tenues de soirée, aux photos souvenirs, aux échanges d’adresses et aux verres à partager. C’est là que j’ai vu un maître tavernier-argentier à l’œuvre : un grand numéro de « Fragil » devenu « Fringant », certainement étonné d’être sorti indemne du tournoi… Et quoi de plus généreux que d’offrir des cœurs rouges en guise de cadeau, dessinés sur toute partie de l’anatomie humaine. Chez les NNB, un dessin en forme de cœur a une symbolique forte et peu importe la personne qui le reçoit, les intentions restent toujours les mêmes : déclarer ou transmettre des sentiments qui ne sont pas toujours faciles à dire !

 

On pouvait passer à la soirée de gala avec la remise des trophées. Comme à l’école des fans, ou sur un plateau d’un tournoi de jeunes, tout le monde avait sa coupe. Mais, à nous, on nous a remis celle qui pouvait résumer au mieux ce week-end, ce festival de boissons alcoolisées : la coupe des « borrachos » ! Tout le monde y but sa gorgée du nectar des vainqueurs… Ça méritait bien une chanson, en attendant le nouvel hymne du « nichon » ! Je vais vous raconter, avant de vous quitter, l'histoire d'un petit village près de Napoli… Et quand il arrivait, la foule s'écriait : arriva, Gigi l'Amoroso, croqueur d'amour, l'œil de velours comme une caresse… On pouvait ramener la coupe à la maison ! Nunuche fit sûrement de doux rêves, Nounours avait rajeuni de vingt ans, et le reste alla boire un dernier mojito…

 

Merci au Bureau de nous avoir permis de vivre ce pur instant de bonheur… Euh, de « borrachos » !

  

Biz - @+   JYB/K’nar – le 07 octobre 2022