vendredi 7 octobre 2022

Nounours' Boys / borrachos !

 

 

 




Salut les Nours' !

 

L’automne a pris son quartier et les feuilles rougissent sur les coteaux en pente… Néanmoins, l’arrière-saison nous avait appelés du côté de la catalogne espagnole, à l’invitation de la treizième édition du « Barcelona Rugby Festival ». Si ce n’était la tramontane, une espèce de vent de folie a soufflé sous la lune des nuits vagabondes et sous le soleil anisé des confrontations ardentes. Retour en arrière, caméra éphémère…

 

À cause d’un vol direct en surbooking, une bande de quatre prit le chemin de traverse, via l’autopista… En les attendant, amis, c’était la fête à Lloret del Mar ! Les NNB ont pavoisé devant la belle bleue. Même les vieux de l’Académie ont martelé de leur canne le sable du bord de mer. Ce soir, combien vont perdre la tête et laisser leur cœur éclore comme des jeunes hommes de vingt ans ? La métamorphose pouvait commençer !

 

C’est alors que les perruques ont fleuri sur des costumes aux couleurs flashies. Toutes mes idoles des années soixante-dix sont revenues à ma mémoire ! J’ai cru voir là Michel Polnareff, Patrick Juvet ou encore plus loin Mike Brant que cachait Gérard Palaprat qui me faisait un signe. À-m’en-donné, j’ai cru reconnaître Freddy Mercury ou encore les Bee-Gees et d’autres encore dont je me souvenais plus le nom si ce n’est l’air de la chanson. La berlue avait commencé à faire des ravages : j’ai vu des drôles de dames, des hommes en couches-culottes, des faux policiers et même un perroquet et un ours gentil… Boys & girls are you ready ? The saturday night fever is come ! Help ! Composer le 118…

 

Le réveil fut brutal ! Les bus faisaient leur ronron devant l’hôtel et beaucoup avaient du mal à sortir du leur. Marco et Canard sont venus renforcer l’Académie avec roses et drone… Les Nounours’ Boys arboraient leur nouvelle tenue : un superbe maillot bleu ! Allaient-ils lui faire honneur ? Les équipes devaient en découdre sur un des cinq prés… Organisation parfaite, sono d’ambiance, les joueurs devaient surtout évacuer les vapeurs de la veille. On en a vu certains « casser cantine » ou d’autres « pleurer leur mère » pour de vulgaires crampes, sans parler des spectres d’acromio-claviculaire… En guise de mise en bouche, les « Bouilles de Marseille » sont repartis refaire leur bouillabaisse. Changement de pallier pour s’opposer à « Lous Gallinous » de Toulouse… con ! Le match laissa quelques regrets : un mauvais rebond, une ambulance, un arbitre anglais incompris, ne comprenant pas les réprimandes du bord de touche. Les Toulousains, toujours aussi humbles dans la victoire, nous laissaient avec notre amertume de p'tits frères de Garonne. Bloqués au pallier intermédiaire, la dernière rencontre nous a confronté au « Ex d’Aix » : la victoire nous semblait à notre portée et elle nous a sûrement échappé par coquetterie au cœur de l’attaque des NNB ! N’est pas galant qui veut : « Tout Peut ! Rien Doit… Sauf le Respect ! ». Au final, le coach et le cap’tain pouvaient être fiers de leurs troupes. On a vu de belles actions, des gestes justes et une défense affutée.


Quand vient la fin de fête, près de la plage abandonnée, il faut alors se quitter peut-être pour toujours… Le soleil est plus pâle, le pastis beaucoup moins ! L’heure est aux tenues de soirée, aux photos souvenirs, aux échanges d’adresses et aux verres à partager. C’est là que j’ai vu un maître tavernier-argentier à l’œuvre : un grand numéro de « Fragil » devenu « Fringant », certainement étonné d’être sorti indemne du tournoi… Et quoi de plus généreux que d’offrir des cœurs rouges en guise de cadeau, dessinés sur toute partie de l’anatomie humaine. Chez les NNB, un dessin en forme de cœur a une symbolique forte et peu importe la personne qui le reçoit, les intentions restent toujours les mêmes : déclarer ou transmettre des sentiments qui ne sont pas toujours faciles à dire !

 

On pouvait passer à la soirée de gala avec la remise des trophées. Comme à l’école des fans, ou sur un plateau d’un tournoi de jeunes, tout le monde avait sa coupe. Mais, à nous, on nous a remis celle qui pouvait résumer au mieux ce week-end, ce festival de boissons alcoolisées : la coupe des « borrachos » ! Tout le monde y but sa gorgée du nectar des vainqueurs… Ça méritait bien une chanson, en attendant le nouvel hymne du « nichon » ! Je vais vous raconter, avant de vous quitter, l'histoire d'un petit village près de Napoli… Et quand il arrivait, la foule s'écriait : arriva, Gigi l'Amoroso, croqueur d'amour, l'œil de velours comme une caresse… On pouvait ramener la coupe à la maison ! Nunuche fit sûrement de doux rêves, Nounours avait rajeuni de vingt ans, et le reste alla boire un dernier mojito…

 

Merci au Bureau de nous avoir permis de vivre ce pur instant de bonheur… Euh, de « borrachos » !

  

Biz - @+   JYB/K’nar – le 07 octobre 2022

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