Salut les Nours' !
En ces temps confinés, on a un peu oublié le rugby… On a profité de
cette période troublée pour ranger la maison et vider les greniers et les caves.
Personnellement, entre les masques et
les gants, j’ai retrouvé un vieux « bescherelle » de mes jeunes
années. Drôle de passe-temps ! Cet ouvrage, dédié à la conjugaison des
verbes, permet de reconnaitre les subtilités du subjonctif : « à ce
que je sache » ou « eût-il fallu que le susse », etc. Le virus
avait ainsi d’autres vertus que celle de me clouer chez moi, à coups de gel
hydroalcoolique : il me rendait la mémoire sur des valeurs oubliées…
·
huit
lettres comme un paquet d’avants : normal pour des ours de poids…
·
huit
lettres bien équilibrées : quatre voyelles encadrées par quatre consonnes…
·
trois
syllabes comme une 1ère ligne…
· un
redoublement phonétique : un premier nous, signe de rassemblement, puis un
second presque enfantin en quête d’amour câlin…
· trois
paires de lettres : deux N, deux O et deux U : autant de paires que dans
un XV de rugby : paire de demis, paire de centres, paire de 2èmes lattes…
·
huit
lettres qu’on allonge d’un R, d’un R tonique qui roule vers le rugby comme celui
qui fait du petit ruisseau une grande rivière…
· enfin,
huit lettres qu’on ponctue par un S pour expliquer la pluralité ou rappeler la
diversité du groupe : c’est bien connu, les ours se suivent mais ne se
ressemblent pas !
A bien y regarder, à bien observer cette analyse lexicale, vous y
trouverez le phénomène qui nous unit, notre vraie nature, celle qui établit nos
liens sociaux et leur évolution, son genre unique et sa fonction. C’est un
bonheur oxygéné, une bouffée hilarante, une joie d’altitude… Si « Nounours »
est un joli nom, léger, c’est surtout une conception qui déploie le corps et l’esprit
dans le même assentiment : une rondeur inattendue avec une sonorité délicieuse. « Nounours »
est-il un nom lourd à porter ? Pas si le poète le déleste et fait oublier
les kilos, le clown, le taquin, ou le rigolo… Si je fais souvent des rimes à
mes dépens, il faut dire qu’en l’occurrence, je m’en réjouis sans forcer :
« Nounours » rime avec humour, il rime avec amour, il rime avec beaux
jours, il rime avec toujours… L’humour étant la plus joyeuse déclaration d’amour :
je suis pour !
Auriez-vous mis autant de sens dans le mot « Nounours » ?
Pas si sûr ! En tout cas, vous y penserez désormais. La semaine prochaine,
je vous propose de disséquer le mot « Boys », et la semaine suivante
l’apostrophe qui se place entre les deux.
Biz - @+
JYB/Knar - le 03.07.2020
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